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La place des API dans un cahier des charges

Thomas Huber

3/7/2025

3 minutes

Tech

L’intégration d’une ou plusieurs API appartenant à des systèmes tiers est inévitable pour développer un produit digital. Peu importe le type de projet et sa complexité, c’est un passage obligé ! En tant que start-up, vous devez réfléchir sur la catégorie d’API dont vous aurez besoin et bien entendu, l’exprimer clairement. Le Backyard lève le voile sur les API et leur importance dans un cahier des charges !

I. Les API : une réalité incontournable dans tout projet numérique

Aucun projet numérique, ou presque, ne part de zéro. C’est pour cela que les API tierces sont des outils incontournables lors du développement d’applications mobiles, de sites web ou tout autre produit digital.

1. Qu’est-ce qu’une API ?

Une API, en anglais Application Programming Interface, est une interface logicielle qui agit comme un intermédiaire pour permettre à deux applications différentes de communiquer sans connaître les détails de leur mise en œuvre respective. Le but est qu’elle puisse échanger des données ou des services entre elles.

Il existe différentes catégories d’API : 

  • les API publiques qui sont accessibles à tous ;
  • les API privées réservées à un certain nombre d’utilisateurs ;
  • les API partenaires accessibles seulement par des partenaires spécifiques conditionné par la signature d’un contrat.

Dans tous les cas, lors du développement de votre produit, le plus simple est de faire appel à un service tiers pour bénéficier de son API. En effet, en créer une vous-même depuis zéro, est un long et coûteux challenge. 

2. Quels sont les différents types d’API ?

Il existe plusieurs types d’API qui facilitent le fonctionnement du produit digital que vous souhaitez développer. Voici quelques exemples : 

  • Les API de cartographie : utiles notamment pour renseigner une adresse postale ou pour montrer une localisation sur une carte. Les API de Google sont les plus utilisées. 
  • Les API de paiement : il s’agit aussi bien d’API de banques traditionnelles comme d’autres systèmes privés, tels Stripe.
  • Les API de notification : il peut s’agir de notification par email ou SMS. Brevo est un exemple d’API qui permet d’obtenir ce service.
  • Les API de notification push mobile sont utilisées pour notifier les utilisateurs à l’intérieur d’une application. Firebase est le service tiers de prédilection.
  • Les API de vidéos : elles permettent de créer des flux vidéos qui sont, par exemple, très utiles pour les applications de téléconsultation dont les besoins en visio sont conséquents.
  • Les API de chat offrent la possibilité de discuter en temps réel et aussi d’envoyer des images ou des vidéos. CometChat est régulièrement utilisé pour cette fonction.
  • Les API de vérification d’identité, extrêmement importantes notamment pour les applications bancaires. Il s’agit d’API en KYC ou KYB.

II.  Anticiper les coûts

Bien entendu, intégrer des API à son application mobile ou site web a un coût. C’est pour cela qu’il est important d’anticiper les besoins du produit en termes d’API dans le cahier des charges et ainsi, éviter de mauvaises surprises.

1. L’intégration n’est pas forcément gratuite

Une API, c’est un peu comme un service rendu par des prestataires et les prestataires, ça se paie. Logiquement, la très grande majorité d’API, comme celles de Google ou Stripe, sont payantes : parfois dès le départ, souvent à l’usage.

Pour définir le budget nécessaire, il est d’abord important de savoir distinguer les deux coûts suivants :

  • Le coût d’intégration : un investissement initial (généralement one shot), pour connecter l’API au système.

  • Le coût d’exploitation : des frais récurrents liés à l’usage réel de l’API.

2. Comprendre les modèles économiques des API

Toutes les API ne fonctionnent pas sur le même modèle économique. Il est donc important de faire une recherche en amont pour arrêter son choix et intégrer les informations relatives aux coûts dans le cahier des charges.

Les fournisseurs d’API adoptent des modèles variés qui peuvent plus ou moins s’ajuster à vos besoins :

  • Crédit gratuit initial, suivi d’une tarification au volume (nombre d’appels, bande passante, etc.).
  • Abonnements mensuels ou modèles à la commission. C’est le cas de Stripe, par exemple, qui facture 0,25 € + un pourcentage par transaction.
  • Parfois, les grilles tarifaires ne sont pas disponibles sur internet. Les start-up se voient donc obligées de passer par un contrat direct avec le fournisseur pour connaître les coûts réels.

3. Développer l’API en interne, une autre possibilité

Chez Le Backyard, nous vous conseillons de passer par des API tierces qui soient déjà matures, efficaces immédiatement et faciles à implémenter plutôt que de concevoir vous-même une API. En effet, la création en partant de zéro est souvent un défi aussi long que coûteux.

Cependant, certaines start-up préfèrent éviter les API tierces par souci de souveraineté des données ou encore exigence de conformité réglementaire.

Cette approche présente plusieurs avantages, comme l'indépendance vis-à-vis de prestataires tiers et la maîtrise totale de la logique métier.

Toutefois, le coût de développement initial est considérable, ce qui se traduit par une grande inversion de la part de l’entreprise. À cela, s'ajoutent des besoins en maintenance continue à ne pas sous-estimer et également des enjeux de scalabilité à anticiper dès la conception.

Grâce à son expérience et ses connaissances sans cesse renouvelées, Le Backyard est en mesure de proposer la création d’API propre à ses clients.

III. L’importance d’ajouter un volet API dans le cahier des charges

Un projet impliquant des API tierces ne peut se permettre l’improvisation. Pour éviter les mauvaises surprises, le cahier des charges doit inclure des éléments précis, à la fois techniques et stratégiques.

1. Une liste claire des API prévues

Pour chaque fonctionnalité, il est indispensable d’identifier en amont les services tiers prévus ou envisagés. En effet, cela permet de :

  • cartographier les dépendances dès le départ ;
  • aligner les parties prenantes sur les choix technologiques ;
  • anticiper les coûts et les contraintes.

Même si certaines intégrations sont encore à l’étude, les mentionner donne de la visibilité au prestataire, qui sera chargé de les implanter, et évite les zones grises. Soyez donc exhaustif, même si vous avez des doutes.

2. Fournir les documentations techniques

Pour donner aux prestataires une bonne compréhension des API que vous souhaitez utiliser, il est important de joindre ou d’indiquer les liens vers les documentations techniques des API en question. 

En effet, cela permet de gagner un temps précieux, de faciliter l’estimation des délais d’intégration, d’identifier d’éventuels points bloquants et de préparer une architecture technique cohérente.

Bien que Le Backyard ait intégré des dizaines d’API depuis sa création, il en existe de nombreuses que nous ne connaissons pas, car elles sont nouvelles ou très nichées. Une bonne documentation est donc primordiale pour que nous puissions poser les bonnes questions et ainsi, calibrer notre intervention.

3. Évaluer les dépendances juridiques

Cela ne parait peut-être pas évident au premier abord, mais les API répondent aussi à des contraintes contractuelles ou de liberté d’usage. Il est en conséquence essentiel de considérer ce point dans la rédaction du cahier des charges.

Il faut notamment identifier les obligations légales liées à l’usage de chaque service (stockage des données, conformité RGPD, licences, etc.) et anticiper les risques en cas de changement d’API : coûts techniques, refonte de l’architecture, rupture temporaire du service, etc.

4. Ne pas oublier l’importance de la stack technique

Le choix de la stack technique conditionne en grande partie la facilité ou non d’intégrer certaines API. En effet, elles ne sont pas toutes compatibles avec l’ensemble des technologies.

Certaines stacks offrent des SDK, des bibliothèques ou des plugins prêts à l’emploi pour des services courants (paiement, cartographie, notifications, etc.), alors que d'autres nécessitent un travail d’intégration beaucoup plus poussé.

Anticiper les compatibilités ou les potentielles complexités dès la phase de rédaction du cahier des charges est donc primordial pour gagner du temps au moment du développement et faire les meilleurs choix.

Bien que le cahier des charges et les informations relatives aux API qui s’y trouvent soient extrêmement utiles pour l’agence accompagnant la start-up dans le développement de l’application mobile ou du site internet, cela ne fige pas la relation prestataire-client.

En effet, une bonne agence de développement fera aussi un travail d’investigation de son côté pour s’assurer que les demandes de la start-up sont bénéfiques pour le développement du service.

C’est là que l’agence a une fonction clé de conseil pour accompagner au mieux la start-up dans ses choix. Si vous avez le projet de développer un produit digital, Le Backyard peut vous accompagner. N’hésitez pas à remplir notre formulaire de contact pour nous en dire plus !

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